Jeune photographe, ma soif d'espaces sauvages et ma rencontre avec la Bretagne m'ont conduit naturellement à la photographie de paysages. Parallèlement à la photographie, j'ai aussi fait de la nature mon métier puisque je travaille dans l'éducation à l'environnement. Par leur porosité, ces domaines se nourrissent l'un l'autre.
Je m'intéresse depuis longtemps à la relation complexe homme-environnement et plus particulièrement au lien intime, émotionnel que l'homme noue avec la nature. Ce sont donc les dimensions affectives et subjectives de la rencontre avec un lieu que j'exprime à travers ces paysages.
Attirée par les territoires de l'ouest (Irlande, nord de l'Espagne...), je photographie également beaucoup mes territoires de vie, la Normandie où je suis née et la Bretagne que j'ai choisie. La montagne, vers laquelle je suis venue plus tardivement, est aussi l'un de mes espaces de prédilection (Vercors, Aubrac, Cézallier).
Grèves désolées, marais spongieux, landes impénétrables, sommet enneigés sont mes sujets de prédilection. Car en ces lieux, l'imaginaire peut s'exprimer, la pensée s'évader. Je m'intéresse particulièrement à ce que les lieux réveillent en nous.
Je recherche davantage à capter leur ambiance, à susciter une émotion qu'à réaliser un travail descriptif.
Mon approche intuitive et sensible du paysage a rendu le choix du noir et blanc évident.
Autodidacte, ma rencontre avec d'autres photographes comme Jean Hervoche a été marquante dans l'évolution de mon regard et de ma technique.
Côté technique, je photographie exclusivement en argentique en 24X36 et en moyen format 6X6. Depuis peu j'ai délaissé l’agrandisseur pour travailler mes négatifs en numérique.